La photographie et les effets de la mode

La photographie subit, comme tous, les effets de la mode. Elle peut servir tantôt d’outil de résistance, de communication, d’art …. Puis devenir une simple image, un outil de réflexion.

Cindy SHERMAN s’interroge sur l’image féminine : les photographies qu’elle réalise reflètent que les femmes sont dépersonnalisées, la notion d’identité devient mise en scène, elle révèle ce que la société est en train de réaliser : une « célébration du grand guignol ». Dès lors chaque artiste impose sa vison à son œuvre, à sa photographie ; l’art peut être à la foi un outil de réflexion et de résistance, un outil d’art ou de témoignage.

Enfin, il est important de noter que la photographie est aujourd’hui accessible à tous. Le téléphone portable permet cela. Cependant les techniques de l’art, le fait de cadrer, de prendre le temps d’observer, de chercher la lumière, la couleur,… est aujourd’hui relégué au second plan. Le problème de restriction qu’imposait la pellicule n’est plus de mise aujourd’hui, et est remplacé par la multiplication, la sur impression, la sur image. Cette nouvelle technique de photographie est en réalité le témoin d’une société et de mœurs. Une question se pose : cette technique pourra-telle devenir une technique d’art ? Considèrera-t-on cette multitude de photographies comme des œuvres d’art ?

Ainsi, à partir de quel moment peut-on considérer une photographie comme une œuvre d’art ? Cette question se pose à tout moment, pour chaque cliché. Est-ce le fait de prendre le temps, de cadrer ? Ou est-ce plutôt le fait d’allier couleurs et beauté ? Ou bien de témoigner ou de résister ? Ou encore de faire preuve de réflexion et d’analyse ? Ainsi depuis toujours cette question se pose : qu’elle est la photographie qui aura le mérite d’être qualifiée d’œuvre d’art et celle qui restera une simple image ? Quelle est la véritable définition de l’art ?