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Représentation au Berliner Ensemble de l'Opéra de Quat'Sous de Bertold Brecht et Kurt Weill

 

Le mercredi 4 février plusieurs élèves ont fait le choix d'aller voir la représentation de l'Opéra de Quat'sous donnée dans le théâtre qui a appartenu à Bertold Brecht à Berlin. C'etait une opportunité à saisir. La mise en scène est de Robert Wilson. Voici la critique de Libération envoyée par M. Schäfer qui a fini par convaincre les derniers indécis. La soirée fut appréciée semble-t-il. Merci aux élèves allemands pour les explications données aux élèves français. 

 

"Entre l’œuvre de Bertolt Brecht et Kurt Weill, et Wilson, une alchimie s’opère. Le livret demeure un modèle de dépouillement : la plongée dans la guerre sociale et les bas-fonds de Londres ne doivent rien à la psychologie, au romantisme ou au jugement moral. Policiers, mendiants, voleurs et putains ne vivent que par et pour le rapport de force. Qui voudrait ici démêler le bien du mal et le vrai du faux s’expose à des déconvenues, tant le texte n’arrête pas de saper les certitudes. La musique de Weill aussi, qui a le chic pour emballer et briser net.

Wilson projette sur cela son sens de l’épure. A rebours des flonflons populos ou des adaptations actualisantes, il transforme l’affaire en cauchemar expressionniste, qui est aussi un hommage au cinéma allemand contemporain de l’œuvre (1928), M. le Maudit, Nosferatu, Metropolis… L’enfer capitaliste, symbolisé par des cercles de feu, est un repaire de monstres, de diables et de fantômes, où tout se monnaye. Du texte de Brecht, de sa violence énigmatique, de son refus de répondre aux questions qu’il soulève, on entend chaque nuance".

 

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