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L'inflence du quatrième pouvoir sur la politique avec l'exemple du printemps arabe 

 

Dix  millions de personnes ont accès à internet en Egypte, 65 millions de personnes ont un portable et  50 millions ont un compte Facebook. Ces techniques ouvrent donc des possibilités d'exprimer son opinion dans une dictature qui durait depuis des décennies. Dès lors, l’état n’a plus le monopole sur les médias. Des informations fausses peuvent être démasquées par Internet ou des chaînes de télévision internationales. Aucun régime ne peut poursuivre des millions d'adresses Internet pour supprimer ses ennemis. Internet a été le secret du succès du printemps arabe qui est pour cette raison aussi connu comme révolution Facebook. 

Mais quel rôle joue Internet effectivement sur la chute de ces régimes ? Comment les médias réussissent-ils à influencer la situation pendant une révolution où des dictateurs et leurs supporteurs sont renversés à grande allure et comment un échange complet de pouvoir peut se dérouler ?

Pour comprendre cela, il faut regarder les révolutions passées.

Les opposants au régime avaient la vie dure puisqu'ils ne pouvaient

pas se prononcer sans risquer leur intégrité. Les activistes se posaient

la question de savoir à qui ils pouvaient faire confiance. Les organisations

d’opposants devaient se rencontrer clandestinement. Les manifestations

s’organisaient par le bouche à oreille ou l’information était diffusée par

tract. Sitôt qu’un grand nombre de personnes était impliqué, il devenait

quasiment impossible de se protéger contre la répression du régime.

Beaucoup de ces mouvements restaient sans succès.

Désormais l’expression libre peut se faire par un clic de souris anonyme.

Il faut cependant avoir en tête que grâce à des logiciels fournis par

des sociétés privées comme Kronos, les gouvernement peuvent

surveiller les populations.

 

 Les Raisons et les débuts de la révolution

La hausse des prix alimentaires, le chômage, le manque d'investissements et l’absence de perspectives d’avenir pour les jeunes dans la région, provoqua les protestations. En Tunisie par exemple, pendant que le régime glorifiait sa politique économique, le sud du pays souffrait du manque d'infrastructure.

L’immolation du jeune marchand de légume Mohamed Bouazizi ( 26 ans à l'époque), le 17 décembre 2010 devant un bâtiment public à Sidi Bouzid (250 km de Tunis), déclencha les protestations. A la mort de son père, Mohamed Bouazizi doit passer sa jeunesse à nourrir sa mère et ses 5 frères et sœurs. C'est pour cela qu'il vend des légumes au marché. Il s’immole pour protester contre la confiscation de son étal et l’absence de réaction face à ses protestations.

Malgré les efforts du gouvernement tunisien pour censurer les médias, l’information concernant les protestations du centre du pays, se propagea dans tout le pays. Surtout Facebook et Twitter ont permis la diffusion des appels aux démonstrations et à la résistance.

 

 

 La propagation du mouvement dans le monde arabe

Le succès en Tunisie a donné du courage aux opposants et le mouvement s’est étendu au reste du monde arabe. Il y eu ailleurs d’autres figures symboliques comme Mohamed Bouazzizi. Ainsi, par exemple, Khalid Muhammad Sa'id, un blogueur égyptien a été tué à Alexandrie par la police locale dans la rue. La photo du cadavre de Saïd a été publiée sur Internet, ce qui conduit à des protestations. Une page rendant hommage au blogueur a été créée sur Facebook. Sous la pression populaire le dictateur Hosni Moubarak a été obligé de reconnaître la responsabilité de la police secrète dans la mort de Saïd. Celui-ci est devenu un symbole de la révolution en Égypte 2011.

Dans ce contexte, le mouvement a pris de l’ampleur non sans violences. D'abord les régimes en place ont eu recours aux armes. Les manifestants mécontents s’armèrent également. Cependant, en Égypte, après quelques mois, l'armée s'est mise du côté du peuple pour renverser le régime.

 

 

Rôle des réseaux sociaux

Facebook a donc été un moyen d'organisation des mouvements de protestation et d'information pendant le printemps arabe. Les messages majeurs, tels que celui de la mort de Khaled Saïd Muhammid se propagèrent en quelques minutes. Ils étaient disponibles en un clin d’œil. L'État n’avait plus le monopole de l’information. Les vidéos et les images des actions de furent informés de la situation difficile dans les pays arabes et envisagèrent la nécessité d’intervenir comme en Libye.

 

 

YouTube

YouTube a servi de relais pour publier les vidéos faites au moyen de téléphones portables. La plateforme a permis de montrer les scènes violentes dans les rues. Youtube a également été utilisé pour mobiliser la population et l’inciter à rejoindre le mouvement. Ces vidéos ont été ensuite publiées aussi sur facebook.

 

 L'émetteur de télévision Al-Jazira et la BBC

Les journalistes des réseaux internationaux comme la BBC ou Al Jazeera, collectant les informations et les relayant de façon plus ou moins neutre ont permis d’informer les populations locales et les populations du reste du monde, par Internet ou les réseaux satellites.

 

Les médias modernes ont donc joué un rôle majeur dans le printemps arabe. Ils furent un outil précieux pour l'expression et l’organisation des contestataires. Mais, il serait imprudent de conclure que sans Internet le printemps arabe n’aurait pas eu lieu.

 

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