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    Au départ il s'agit d'initiatives individuelles qui deviennent ensuite des mouvements de résistance. En effet, l'évolution de cette presse nécessite la recherche du papier, de l'encre, de personnes pour rédiger mais aussi diffuser, également l'utilisation d'une imprimerie afin de réaliser un maximum d'écrits. Très vite cette presse finit par toucher un nombre croissant de personnes puisque dès octobre 1940, un imprimeur et éditeur parisien, Raymond Deiss rédige l'un des premiers journaux clandestins français : Pantagruet, feuilles d'information. Dès lors, dès l'été 1940, de nombreuses personnes décident de réaliser et de diffuser des écrits périodiques dans le dos de l'occupant allemand et du régime de Vichy. Il faut tout de même noter que malgré les difficultés matérielles et les arrestations, de nombreux écrits parurent par la suite comme "Liberté" à Marseille ou encore "Résistance" à Paris. Nous avons également évoqué la nécessité de collecter des informations afin de rédiger ces journaux. Pour accentuer cet effort d'informations, à partir de 1942 la France libre envoie un Courrier d'informations qui contient de nombreux documents et photos. La France libre participe aussi grandement au maintien et au développement de la presse clandestine en apportant les fonds nécessaires à l'élaboration de ces journaux de l'ombre. Ailleurs, en Belgique par exemple, de grands ensembles tels que "La Libre Belgique Peter Pan" à Bruxelles ou encore "De Vrijschutter" à Halle publient. Ces journaux sont essentiellement orientés à droite mais ils évitent pourtant de se revendiquer d'un parti politique précis. Face à cette presse de droite, se dresse la gauche antifasciste qui constitue l'autre grande rive de la presse clandestine même si au départ, les initiatives sont limitées, excepté la création du Monde du Travail socialiste, dès le début de l'été 1940 à Liège. Les communistes accordent une importance majeure à la propagation d'une presse qui va leur permettre de diffuser leurs idées tout en servant de pilier au mouvement de masse lancé à l'automne 1941 : le Front de l'indépendance. Cependant à partir de 1943, la direction de certaines feuilles locales et régionales du mouvement passe surtout aux mains des socialistes. En France, beaucoup de personnes s'engagent également dans la résistance, plus précisément dans la mise en place de cette presse clandestine. Dès le 17 juin 1940, Edmond Michelet dépose des tracts dans les boîtes aux lettres de Brive. D'autre nom de la résistance comme Jean Texier écrit les Conseils à l'occupé. En outre, il faut souligner l'importance de la poésie dans la presse clandestine. C'est le cas du poète Paul Eluard avec la publication clandestine d'une vingtaine d’œuvres. Enfin, il faut noter l'importance du journalisme qui publie des écrits comme dans Le Figaro et permet alors de faire passer un certains nombre d'informations à la population.

 

 

 

Nous allons à présent donner quelques exemples de grandes figures de la Résistance française.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeanne Daguzan :

 

Jeanne Daguzan était auscitaine et résidait dans le quartier du Garros. Elle faisait partie de la résistance française. Elle rejoint l'imprimerie moderne où elle rencontre deux typographes qui travaillent pour le journal Libération. C'est dans les Cahiers de Libération que fut imprimé pour la première fois le Chant des Partisans. Maurice Druon, auteur avec Joseph Kessel des paroles du chant, enverra une lettre manuscrite de félicitations à Jeanne Daguzan. Cependant elle fut arrêtée par la Gestapo le 28 novembre 1943 car les activités de distribution du journal ont été découvertes. Suite à son arrestation, Jeanne Daguzan est conduite à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis dans le camp de Compiègne, avant d'être déportée en Allemagne, à Ravensbrück pendant 3 mois, puis à Limeur jusqu'en avril 1945 et enfin à Bergen Belsen où elle sera libérée par la 1ère armée anglaise le 15 avril 1945. Elle retournera à Auch un mois plus tard dans un état déplorable dû aux conditions inhumaines dans lesquelles elle a dû survivre. Grâce à son courage et à sa volonté de résister, elle sera décorée de la Légion d'Honneur mais aussi de la Croix de guerre avec palme, de la médaille de la valeur militaire, la croix du combattant volontaire de la Résistance et celle de la déportation pour fait de Résistance.

 

 

Pour information, à l'occasion de ce projet, Lore Kleiber, politologue de la Maison de la Conférence de Wannsee a informé les responsables du centre de documentation de Ravensbrück des éléments commémoratifs concernant Jeanne Daguzan à Auch.  

Tenue de Jeanne Daguzan pendant sa déportation

 

 

Source : photo prise lors de la visite au musée de la résistance à Auch

source : google images

Maurice Druon :

 

Maurice Druon est né le 23 avril 1918 à Paris et est mort le 14 avril 2009. Cet homme était un homme politique et écrivain français. En septembre 1939, ses obligations militaires le poussent à quitter son foyer pour rejoindre la guerre, il publie alors dans Paris-Soir de Pierre Lazareff, un article intitulé « J'ai vingt ans et je pars ». Élève officier de cavalerie à l’École de Saumur en 1940, il participe lors de la Campagne de France aux combats des cadets de Saumur sur la Loire. Démobilisé, il reste en zone libre. Avec son oncle Joseph Kessel, il quitte la France à Noël 1942, pour rejoindre les rangs des Forces françaises libres du général de Gaulle, un hydravion les emmène en janvier 1943 à Londres. Il rejoint la BBC dans le cadre du programme « Honneur et Patrie ». Il a écrit les paroles du Chant des Partisans, hymne aux mouvements de la résistance, avec Joseph Kessel. Il était gaulliste et également engagé dans l'action politique, ce pourquoi il fut ministre des Affaires culturelles de 1973-74.

 

               Joseph Kessel :

 

Joseph Kessel est né le 10 février 1898 en Argentine et est mort le 23 juillet 1979 dans le Val d'Oise. Il fut journaliste, romancier français mais également aventurier. En 1916, Kessel décida de cesser ses activités au Théâtre et s'engagea comme volontaire au combat. En rentrant de la guerre il fit partie de l'équipe qui réunit Pierre Lazareff à Paris Soir. Par la suite, accompagné de son neveu Maurice Duron, il rejoignit la Résistance au sein du Réseau Carte. Toujours avec son neveu, ils traversèrent les Pyrénées pour rejoindre les Forces aériennes françaises Libres du Général De Gaulle. C'est alors en mai 43 qu'il écrit les paroles françaises du Chant des Partisans avec Maurice Duron. Ce chant devient par la suite le chant de ralliement des partisans de la Résistance

Source : google images

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